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Cloîtré à la maison comme beaucoup d’entre nous, Ivan Deyra apprend à relativiser.
C’est vrai, nous vivons une situation particulière, irréelle, historique. Du jamais vu pour nous européens habitués à notre petit confort. Et le monde entier est concerné, personne n’est intouchable ! Une sale expérience qui j’espère nous aidera à anticiper les éventuels dangers similaires possibles à l’avenir. La santé avant l’économie ! Et encore, il en a fallu du temps pour les faire réagir au sommet.
Les fais sont là : personnellement, je tire un trait sur les cours de padel tennis du lundi après-midi, du mardi après-midi, sans oublier ceux du mercredi après-midi, du jeudi après-midi, du vendredi après-midi, du samedi après-midi… mais pas ceux du dimanche, forcément puisque le dimanche, c’est grosse session MTT. Cheh ! Nous voilà confinés. En réalité cela ne change pas grand-chose pour nous joueurs de poker. Nous travaillons devant notre PC. Une occasion de plus de réaliser notre chance. Étrange, paradoxal : nous cliquons sur les boutons d’une souris pour « gagner notre croûte » tandis que d’autres jouent leur santé pour sauver des vies. Et la meilleure manière d’aider est de rester chez soi et faire des dons.
[…]Il est 19h11 quand un certain joueur surnommé Kitbul s’assoit en face de moi sur le Battle Royale de Winamax, pour disputer un coup qui rentrera – grâce à ce blog – dans l’histoire.
Lisez le blog « Ce confinement durera moins longtemps qu’un tank de Davidi Kitai »
Les pages à suivre :
Romain Lewis a franchi sans trembler les deux premières journées du Main Event des WSOP. Avant de pouvoir savourer la bulle, un long, très long Day 3 se dresse devant lui…
En ouvrant les yeux le matin de ce huitième jour de juillet 2019, je remarque une détermination interne entièrement renouvelée. La veille, j’ai galéré tout du long mais j’ai réussi à finir le Day 2 à mon plus haut point. Place à une toute nouvelle journée. Et qui dit nouvelle journée dit nouvelles ambitions… et nouvelles histoires à inventer.
Le soleil tape à travers les fenêtres. Je sors du lit et constate que le réveil était sur le point de sonner. Petite satisfaction que d’avoir battu la sonnerie sur la corde. Comme si j’avais dormi exactement le temps qu’il fallait ! C’est peut-être un bon signe. Le matin du Day 3 du Main Event des WSOP, on prend tous les bons signes qui se présentent.
Une chose qui est sûre : la journée va être longue. Une autre qui l’est moins : les places payées. […]
Lisez le blog « Un Vegas qui me colle à la peau (Part 3) »
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Pas étonnant qu’il ait réussi la perf’ de sa vie il y a une semaine : LeVietF0u avait mis toutes les chances de son côté.
Comme pour beaucoup, le COVID-19 m’est tombé dessus. Perte totale de l’odorat et du goût, une foutue pression dans la poitrine qui ne passe pas et me réveille la nuit. Comme pour tous les citoyens n’ayant aucune compétence théorique ou pratique pour enrayer la pandémie, je me suis donc cantonné à des principes simples : me taire pour ne pas inonder les réseaux sociaux de fake news, suivre les conseils des personnes qui s’y connaissent, et désespérer de voir Boris Johnson annoncer le confinement en Angleterre bien après ses homologues européens. L’équation qui s’offre à chacun de nous est finalement limpide : faire face à cette pandémie du mieux que l’on peut, chacun avec ses armes, par de petits gestes. Il a fallu réfléchir à organiser mon quotidien différemment, faire le deuil de certains projets et de certaines personnes, et repartir de l’avant.
Pour le joueur que je suis, la tâche s’est avérée plus simple que prévue. Je dispose dans la vie d’un skill singulier, un certain talent pour ce jeu de cartes appelé poker. Toute ma vie d’adulte, j’ai vécu de cette passion, et elle s’est révélée à maintes reprises plus lucrative que je ne l’aurais jamais imaginée. Petitement, il a cependant fallu un événement exogène et dramatique pour que je réalise qu’il fallait que j’introduise une touche morale dans ma vie professionnelle : devenir un joueur de high stakes qui joue bien évidemment pour lui, mais un tout petit peu aussi pour les autres. L’initiative de Davidi Kitai, Romain Lewis et Julien Martini m’est apparue naturellement comme le canal le plus évident pour concrétiser cette envie nouvelle. 5% de mes gains réalisés durant le confinement iront donc à la Fondation de France et 5 autres % pour la cagnotte visant à aider les croupiers, actuellement sans emploi. 90% iront comme d’habitude à la fondation Calamusa.
L’objectif était donc clair : donner le maximum pour tout casser online et alimenter les trois fondations. […]
Lisez le blog « La loi des grands nombres »
Les pages à suivre :
Dans l’expectative suite à la crise du Covid-19, Guillaume Diaz se demande dans quelles conditions reprendront les tournois live. En attendant, Volatile38 reporte ses ambitions sur le poker online.
Après de longues semaines de confinement, d’incertitude et d’inquiétude face au nombre grandissant de personnes infectées par ce foutu virus, il semble que nous commençons à voir les premiers signes d’un redémarrage progressif de la « vie normale », du moins dans certains pays comme la France.
L’incertitude reste malgré tout bien présente, et cela risque de durer un bon moment. Est-ce que la réouverture progressive de certains magasins, des entreprises et des écoles va provoquer un nouveau boom d’infection et de décès ? Quand pouvons-nous espérer un retour à la normale avec des bars/restaurants ouverts ou des concerts/spectacles/matchs avec un nombre important de personnes dans un même lieu ? Et, plus près du sujet de ce blog, quand pouvons-nous espérer rejouer un tournoi de poker live et dans quelles conditions ?
Je ne crois pas qu’aujourd’hui quelqu’un soit en mesure de pouvoir répondre avec affirmation à ces questions quant au futur proche de notre vie quotidienne. […]
Lisez le blog « Live vs life »
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Macao. Une partie de cash-game à 5 millions de dollars. Autour de la table, 8 joueurs dont 2 grosses baleines et un certain Davidi Kitai, prêt à disputer la partie la plus importante de sa vie.
Je me réveille, je suis à Macao, tour du Wynn Palace, 42e étage. J’entrouvre les stores, cent mètres plus bas la capitale asiatique du jeu s’étale devant moi. Il fait beau, même si comme d’habitude l’archipel est enveloppé de brume. Aujourd’hui : day off, car demain je joue le Main Event à 10 000 $ de l’Asian Pacific Poker Tour et j’ai envie d’arriver en forme. Mon programme du jour ? Rien ! Enfin, pas de poker en tout cas. Cela fait déjà plusieurs fois que le calendrier des tournois m’emmène à Macao, et à chaque fois c’est un vrai choc, toujours renouvelé. […]
Je vais déjeuner avec Jimmy Guerrero, qui est ici chez lui ou presque. Il connaît les cash-game de Macao et leur faune comme sa poche. Entre deux raviolis, il me parle d’une partie de No-Limit complètement folle qui a lieu en ce moment au Macau Billionaires Club. Les blindes montent régulièrement jusqu’à 5 000 $ /10 000 $ américains. La cave ? 5 millions ! Apparemment, deux milliardaires chinois y sont des habitués et perdent régulièrement entre 20 et 50 millions par partie. Selon Jimmy, ils n’ont aucune notion technique du jeu.
Même si je ne suis plus vraiment un joueur de cash-game, et même si à l’époque où je l’étais je me cantonnais au Limit Hold’em, l’idée de m’asseoir à la table me traverse l’esprit. Une seule et unique sessions gagnante me mettrait à l’abri jusqu’à la fin de ma vie. Je laisse cette pensée me triturer les méninges quelques secondes puis, sans vraiment m’en rendre compte, je lâche les mots :
« Tu peux m’avoir une place ? » […]
Lisez le blog « Macao Royale »
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Résumé de l’épisode précédent : passé à une river de l’élimination suite à une longue période card dead et deux lancers de pièce perdus, Romain Lewis s’est complètement relancé dans ce Main Event des World Series of Poker grâce à un brelan floppé parfaitement rentabilisé. Nous sommes en fin de Day 4, le Bordelais est en table TV secondaire et le meilleur reste à venir…
En une heure de live, on joue environ vingt-cinq mains. Sur le Main Event des WSOP, ce chiffre se situe plutôt autour de vingt. On reçoit une paire d’As toutes les deux cent vingt et une mains en moyenne, ce qui équivaudrait donc à une fois par jour environ. Si je devais choisir le moment où je la découvre, j’opterais pour le dernier niveau, celui qui vaut le plus d’oseille.
Deux heures restantes au compteur pour aujourd’hui. Dernier niveau atteint. Cartes distribuées. Les voilà, deux beaux Aces. Un petit sentiment de légèreté envahit mon corps. Je n’ai toujours pas joué assez d’heures pour être intérieurement indifférent à ces moments trop rares. Sans trop me précipiter, je saisis quatre jetons oranges, les cale entre mon index et mon pouce et les pose juste derrière la ligne blanche. J’aperçois un bâillement chez un de mes voisins de gauche alors qu’il rend ses cartes. Je me rends compte que la combinaison Deliveroo sushis / saut dans la piscine de la villa il y a quelques heures lors du dinner break était la bonne. Je me sens bien frais. Encore plus muni de ce monstre.
Lisez le blog « Un Vegas qui me colle à la peau (Part 5) »
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Résumé de l’épisode précédent : alors que vient de sonner le dinner break du Day 5, il ne reste plus que 237 joueurs en course sur le Main Event des WSOP et le chipleader se nomme Romain Lewis ! Jusqu’où se poursuivra la belle histoire ? Réponse dans cette sixième et dernière partie fleuve.
Un retweet et je ferme tout. J’éteins la connexion avec le monde extérieur. Stéphane est là en avance pour me ramener à la villa. J’aperçois un petit sourire sur le coin de sa bouche. Ne vous attendez pas à une quelconque explosion de joie : ce sera la plus grosse expression d’excitation que nous vivrons ensemble durant ce dinner break. En grignotant un bout, le coach me raconte quelques anecdotes datant de sa carrière de tennisman. Il doit savoir que parler poker ne servirait pas à grand-chose. Je n’arrive pas à savoir s’il fait semblant d’être occupé sur son téléphone ou s’il l’est réellement mais on ne parlera pas beaucoup plus durant cette pause. C’est la grosse différence entre un coach et n’importe quel autre humain. Ici, à la place de Steph’, en face d’un de mes amis ou connaissances j’aurais eu beaucoup de mal à ne pas vouloir en savoir plus sur le déroulé du tournoi. Je prends une petite note mentale.
Ce genre de pause est ultra relaxant. Je fais quelques longueurs dans la piscine histoire de me rafraîchir et sortir quelques instants de cette chaleur infernale. Steph’ me fait signe : il reste quinze minutes, c’est l’heure de repartir. Quelques mots d’ordre dans la voiture, peu ou prou les mêmes que d’habitude : patience, moment présent, rigueur et acceptation. Je réponds à ses encouragements avec un petit clin d’oeil avant de refermer la porte. Le clin d’oeil de la confiance. J’ai une nouvelle pensée. Suis-je en sur-confiance ? Pourquoi cligner de l’oeil et pas juste remercier normalement ? Le clin d’oeil… ne veut rien dire finalement. Bon, elle ne sert à rien cette pensée, hop sors de là ! C’est fou comme je peux divaguer rapidement. Faire le tri de ce qui se passe dans ma tête n’est pas évident. Au moins quand les cartes seront distribuées, ça sera plus simple. J’essaie de ne pas donner trop d’importance à la majorité de mes pensées car elles ne sont que cela : des pensées. Je prendrai plus au sérieux mes actions, elles sont plus signifiantes.
Lisez le blog « Un Vegas qui me colle à la peau (Part 6) »
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