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    Seule la victoire est belle

    « Que de chemin parcouru en si peu de temps ! »

    Debout derrière la barrière de sécurité, un grand sourire aux lèvres, Stéphane Matheu savoure le triomphe de Sylvain Loosli en compagnie d’une bonne partie du Team Winamax. De par sa fonction de coach de l’équipe de joueurs de poker la plus titrée d’Europe, Matheu a vécu d’au plus près l’évolution fulgurante du jeune professionnel Toulonnais.

    C’est en même temps que toute la planète poker ( à l’exception d’une poignée d’initiés) que nous avions découvert Sylvain Loosli à Las Vegas durant l’été 2013, au bout milieu de sa marche triomphante vers la table finale du plus gros tournoi de poker du monde. Rejoignant rapidement les rangs du Team Winamax, Sylvain avait pu bénéficier du coaching de quelques uns des meilleurs joueurs du monde en vue de l’échéance la plus importante de sa vie. Aidé par des pointures telles que Ludovic Lacay, Davidi Kitai ou Nicolas Cardyn, celui qui était encore à l’époque un joueur de cash-game certes très talentueux mais peu rodé aux subtilités, bien spécifiques, du jeu en tournoi avait transformé trois mois plus tard cette opportunité unique en une belle quatrième place, sans décevoir ceux qui avaient cru en lui.

    Transformé par le destin en un globe-trottoir du circuit des tournois live, le cash-gamer online pur et dur se remit immédiatement au travail. Loin d’en rester sur cette mémorable mais frustrante performance sur le plus gros podium télévisé de la planète poker, Sylvain Loosli s’intégra parfaitement au Team Winamax, parcourant sans relâche le circuit mondial avec ses nouveaux coéquipiers, échangeant à toute heure du jour et de la nuit avec eux, lançant autant de questions curieuses que de réponses avisées, perfectionnant à toute vitesse son jeu en MTT.

    Le travail paie : les deux années qui suivirent l’arrivée de Sylvain dans le Team furent rythmées par une succession de perfs à rythme régulier. Deux presque-victoires lors des épreuves de son sponsor, à Dublin d’abord, quelques jours à peine après son intronisation dans l’équipe, puis, plus récemment à Marrakech. Chaque voyage ou presque fut marqué par un succès supplémentaire, entre Deauville (une seconde place en Omaha), Malte (une finale High-Roller), Monte-Carlo (une autre deuxième place), ou encore Nottingham (une demi-finale WPT). Le tout saupoudré par toute une galaxie de places payées, des succès modestes mais collectés avec la régularité d’une horloge, et prouvant que la motivation et le talent de Sylvain restaient constants.

    « Je me sens aujourd’hui totalement prêt à affronter ce genre de fields relevés », écrivait Sylvain dans le blog du Team il y a une semaine, à la veille de son départ pour Barcelone. « Mieux, ces enjeux importants me motivent davantage, et je pense réussir de meilleures performances dans ces conditions. » Il ne croyait pas si bien dire !

    Sylvain envisageait ces tournois High-Rollers aux prix d’entrée extravagants (pas forcément couverts par son sponsor, au cas où vous vous poseriez la question) et aux fields ultra relevés comme « une suite logique au sein de son évolution dans le monde du poker », après avoir mis de côté deux années durant les gros cash-games auxquels il habitué avant de devenir une célébrité internationale. La transition est maintenant terminée : le voilà en possession d’un titre définitif et incontestable, acquis « à la dure », avec la dose de réussite nécessaire pour gagner n’importe quel tournoi (plusieurs all-in préflop où il était derrière), mais aussi avec autant de talent : il ne faudra pas oublier que Sylvain était tombé à quatre blindes alors qu’il restait encore sept joueurs en course, et qu’il a affronté en duel l’un des meilleurs joueurs du moment, contre lequel il eu clairement l’ascendant.

    « Les tournois, par définition, c’est de la frustration la grande majorité du temps : on est déçu le plus souvent », dira Sylvain peu après son sacre. « Et voilà que j’y arrive enfin… » On se doute qu’il songeait à toutes ces secondes places collectées depuis deux ans. Qu’est-ce qui fut le plus dur, terminer en quatrième place au Main Event des WSOP devant 6000 joueurs, où gagner un tournoi à 50 000 euros contre seulement 84 pros ? Sylvain ne pourra trancher : « C’est trop difficile à juger. Mais je sais que j’ai eu beaucoup de réussite aujourd’hui, et que je pense mériter ce titre. » On ne le contredira pas !

    [b]Résultats – Super High Roller 50 000€
    EPT Barcelone – 84 entrants (15 re-entry) [/b]

    Vainqueur : Sylvain Loosli (Team Winamax) 1 224 000€
    2/ Dzmitry Urbanovich (Pologne) 841 500€
    3/ Christoph Vogelsang (Allemagne) 551 485€
    4/ JC Alvarado (Mexique) 446 800€
    5/ Michael Egan (Australie) 358 900€
    6/ Ivan Luca (Argentine) 280 500€
    7/ Steve O’Dwyer (Irlande) 221 000€
    8/ Paul Newey (UK) 168 700€
    9/ Byron Kaverman (USA) 123 600€

    Revivez le parcours de Sylvain dans le Super High Roller de l’EPT Barcelone

    Banc Arguin
    Participant
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    Félicitations à Sylvain!!!!!!

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